
Image : Relation entrecoupée-Annie Abrahams 2009 (Nicolas Frespech, Annie Abrahams)
Relation entrecoupée – Annie Abrahams
Annie Abrahams est de passage au PPCM à Nîmes, le temps de quelques performances et ateliers, dans une exposition –retour de résidence c/o Artelinea.
L’artiste hollandaise, qui réside désormais à Montpellier, a une démarche artistique qui l’a menée de la biologie aux arts médiatiques. Dans son travail artistique, elle utilise aussi bien la vidéo, l’installation, la performance que l’Internet. Elle questionne les relations interpersonnelles dans un monde de plus en plus médiatisé. Quelles sont les possibilités et les limites de la communication en général et plus spécifiquement sur Internet? C’est une pionnière de l’art sur le Net.
Quand Annie Abrahams m’a annoncé que son exposition de retour de résidence s’intitulerait « Relation entrecoupée », j’ai cru naïvement qu’elle qualifiait ainsi l’impression de sa résidence vidéo chez Artelinea.
Voulait-elle parler de ces séances de montage qui s’étaient égrenées au fil de l’année 2008, lui laissant chaque fois le loisir de retravailler au mm ces coupes élaborées et de plus en plus rigoureuses, toutes écrites, recentrant toujours plus le propos vers son essence… et la possibilité d’oublier le document suffisamment pour le revoir d’un œil neuf, et reprendre son travail de précision.
C’était son travail d’images en fait – les 2 films qu’elle destinait à la principale installation vidéo two channel- qu’elle nommait ainsi. Cette relation entrecoupée qu’elle inscrit dans sa problématique de base : la relation entre les individus sur Internet, par machine interposée, relation faite de suspensions, d’attentes et de réparations, d’écoute et de silences, de contretemps et de coupures inopinées, bien ou malvenues.
Vérifiera-t-elle son hypothèse selon laquelle c’est dans les silences-coupures que cette relation inter humaine est la plus sensible, que l’autre semble le plus proche, le plus présent ? Comprendra-t-on du fond « de nos solitudes interconnectées, cerveaux sollicités et corps absents »* comment l’émotion se fraie un chemin dans ces échanges d’un nouveau type ?
Pour son exposition au PPCM, Annie Abrahams a choisi d’organiser des rendez-vous autour de deux installations vidéo abouties à 95 % a-t-elle affirmé.
Elle considère que cette exposition fait encore partie de sa résidence, et compte bien continuer à travailler, expérimenter, parler de son prochain projet, peut-être même enregistrer quelles lectures et engranger ainsi un nouveau matériel son : ne jamais s’arrêter, garder l’esprit d’ouverture et de recherche laboratoire.
Demandez le programme ! Et venez !
p/o Artelinea
Read the rest of this entry »
Like this:
Like Loading...
Filed under: Articles / Texts, Exhibition, Artelinea, Français, Nîmes, PPCM
You must be logged in to post a comment.